par Sylvie, bénévole du groupe Morbihan Est

Aujourd’hui, j’ai rdv avec Damien chez Florian, à la ferme du Petit Lannac’h. Je vais l’aider – et apprendre ! – à faire l’état des lieux avant la vente des parcelles.

Mais d’abord, avant d’entrer dans le vif du sujet, qu’est-ce qu’un état des lieux pour Terre de Liens ? Idéalement réalisé en amont du rachat par La Foncière de TDL, et au plus tard au moment de la signature, l’état des lieux comprend deux étapes principales.

On prend des photos des parcelles, des haies, des arbres, des bâtis afin dobtenir une image précise des lieux à un instant T. On peut ainsi plus facilement suivre leur évolution, dégradations comme améliorations… Par exemple, Damien a pris en photo la parcelle dans laquelle Florian a planté des arbres le mois dernier. Ceux-là même dont Florian nous avait dit qu’il les planterait en grand nombre pour les générations futures, lors de notre visite en février dernier ! Vous vous en souvenez ? Le numéro de chaque photo prise est ensuite reporté sur le plan des parcelles.

On réalise par ailleurs une analyse des sols pour connaitre la qualité et la quantité de terre des parcelles. Il sagit de définir la texture du sol, sa compaction, le nombre de vers de terre trouvé dans l’échantillon retiré. On fait également un carottage, à l’aide d’une tarière, pour mesurer l’épaisseur de terre avant d’atteindre la roche et, enfin, on prélève un peu de terre à coté du trou creusé, également avec l’aide de la tarière : c’est l’analyse proprement dite du sol, faite en laboratoire.

Aujourdhui, au Petit Lannac’h, nous allons faire 3 prélèvements sur chacune des deux parcelles choisies :

– une parcelle dans laquelle broutent les cochons,

– une seconde utilisée pour des cultures.

Il a plu la veille, la terre nest pas sèche, c’est plus facile pour creuser. J’ai le beau rôle et je garde les mains propres : prise de notes et photos. Damien fera le travail le plus dur : creuser, puis carotter et enfin fouiller la terreLes gants de jardin sont bien utiles.

Attention, pour faire ce travail, on s’appuie sur un document intitulé « Notice de diagnostic des terres à Terre de Liens », utilisable en interne.

Sur une diagonale de la parcelle, on fait un prélèvement à trois endroits, endroits quon identifiera à l’aide du GPS, et qu’on reportera sur le plan des parcelles. Creuser et réaliser chacune des opérations prend environ 1/4 dheure.

Voici les 6 étapes d’un prélèvement, les deux dernières n’étant pas réalisées sur place.

  • le creusement d’un trou de 20×20
  • le carottage, pour connaitre l’épaisseur de la couche de terre. Aujourd’hui, les mini/maxi observés sur les 6 échantillons sont : 30cm et 110cm avant la roche.
  • le test du couteau (couteau de table, lame de 12cm) qu’il faut enfoncer jusqu’à la garde pour définir la compaction dont la qualification va de « meuble » à « très compacte».
  • le comptage des vers de terre. Incroyablement peu à chaque échantillon ! Je n’ose même pas vous dire le nombre tellement il est ridicule…
  • le test du bocal (pour connaître la texture), réalisée ultérieurement, avec de l’eau. On pourra mesurer les différentes épaisseurs des argile/limon/sable et à l’aide d’une formule savante et du triangle des textures, définir la fertilité de la terre.
  • le prélèvement pour analyse du sol ( attention : penser à enlever les racines et la végétation de surface)

Ce n’est finalement pas si compliqué. Il faut juste un peu d’organisation et avec la notice TDL et la présence de Damien, les choses ont été faites avec méthode et rapidité. Une fois toutes ces actions effectuées, il faudra reboucher soigneusement le trou en essayant de remettre la couche végétalisée sur le dessus.

En plus, nous avons eu de la chance : il n’a pas plu 🐸